Gilles Kepel, politologue français, considéré comme un spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporainn professeur des universités à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) et membre de l’Institut universitaire de France, a été invité par les évêques de France réunis à Lourdes à s’exprimer sur l’islam. Il semblerait en effet que le dialogue interreligieux n’ait plus la côte dans les diocèses, suite aux évènements tragiques du Moyen-Orient et le départ de centaines de Français musulmans auprès des terroristes.
Mgr Pontier a ainsi annoncé :
« Ces événements ne sont pas sans affecter chez nous les relations avec les musulmans. Un certain nombre d’entre-eux souffrent profondément de l’image de l’islam que donnent les exactions commises par Daech. Ils les ont dénoncées. Nous accueillons positivement leurs propos tout en espérant que les autorités musulmanes les plus hautes dans le monde le fassent avec autant de clarté. Les musulmans en ont besoin et nous aussi. Nous sommes choqués, interloqués, interrogés en voyant ces trop nombreuses personnes partir rejoindre les rangs de cette armée insensée. Au-delà de notre étonnement, nous comprenons bien qu’il nous faut en analyser les raisons, et tout spécialement celles qui peuvent venir de nos sociétés occidentales qui n’ont peut-être pas su encore leur faire une place apaisante et respectueuse. A notre niveau et dans notre pays, nous voulons poursuivre dans un esprit de responsabilité, de dialogue, de respect, nos relations avec nos compatriotes musulmans. C’est la seule voie qui nous soit offerte pour une vie ensemble souhaitée par le plus grand nombre. Nous avons fait appel à M. Gilles Kepel, politologue français, spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain, pour nous partager le fruit de son travail, de ses recherches, et de ses réflexions. Dans un instant il s’exprimera devant nous. Cette intervention s’inscrit dans notre désir de discerner le juste chemin entre ceux que dessinent parfois la peur ou la naïveté. Nous y sommes également aidés bien sûr par la rencontre et l’écoute des patriarches orientaux, des responsables de l’œuvre d’Orient ou d’autres associations, et aussi par l’engagement du Saint-Siège en ce domaine, comme il vient de s’exprimer au cours du récent consistoire consacré à cette question. »
Mais Gilles Kepel est-il vraiment le plus apte pour parler de l’islam en France ?
Il faut en effet rappeler qu’en mars 2012, lors des terribles assassinats commis par Mohamed Merah, il s’était répandu dans les médias pour indiquer, le 21 mars, sur France info, à 12h48, que les soldats tués (ou blessé) à Montauban étaient tous musulmans… Repris par le journaliste qui lui a dit que ce n’était pas le cas de tous, il a concédé qu’il y avait un Antillais parmi eux. Mais pour réaffirmer aussitôt que les autres soldats étaient musulmans.
Voilà qui démontre une méconnaissance parfaite des faits, car à cette heure là même, le caporal Abel Chennouf était honoré dans la cathédrale de Montauban.
Gilles Kepel considère-t-il que le port de tout patronyme arabe ou maghrébin (même avec un prénom qui ne l’est pas) signifie « de religion musulmane ». Une attitude implicitement racialiste, voire une véritable négation de l’existence des chrétiens d’Orient ou de Kabylie.
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